jeudi 17 avril 2008

Promenade en Espagne


Je ne vais pas vous le cacher, je suis d'origine espagnole. J'ai donc été ravie de voir la programmation du moment du Théâtre de Chaillot.


- Flamenco, jusqu'au 20 avril.

Bien que les origines du flamenco restent floues, il semble vraissemblable que sa diffusion remonte à la période de la domination islamique en Espagne durant laquelle les gitans, originaires d'Inde, s'installèrent dans le pays et s'inspirèrent des différentes cultures composant le folklore andalou.
Ce chant leur permettait d'exprimer la tristesse, la douleur, l'exil. Après le départ des Maures, des lois anti gitans furent votées, le flamenco ne se pratiquait alors que dans la sphère privé. C'est au milieu du 18e et au 19e siècle qu'il commença à se démocratiser avec l'apparition des premiers tablaos ( sortes de cafés-concerts ).

Le flamenco s'organise autour du chant, de la danse et de la guitare.
Ce sont des représentants de ces trois disciplines qui ont été invité par Chaillot à participer à la fois à la pérennité d'une tradition et au renouveau d'un art en constante évolution.





-Poeta en Nueva York, un spectacle de Blanca Li, du 7 au 17 mai.

Ce spectacle s'inspire du recueil de poèmes éponyme de Federico Garcia Lorca que celui-ci écrit à New York entre 1929-1930 alors qu'il résidait à la Columbia University. Mes mots ne pourrait réussir à rendre honneur aux siens :

" Sous les multiplications
il y a une goutte de sang de canard.
Sous les divisions
il y a une goutte de sang de marin.
Sous les additions, un fleuve de sang tendre ;
un fleuve qui avance en chantant
par les chambres des faubourgs,
qui est argent, ciment ou brise
dans l'aube menteuse de New York.
(...)
Je suis venu pour voir le sang trouble,
le sang sui porte les machines aux cataractes
et l'esprit à la langue du cobra.
( ...)
Je dénonce tous ceux
qui ignorent l'autre moitié,
la moitié non rachetable
qui élève ses montagnes de ciment
où battent les coeurs
des humbles animaux qu'on oublie
et où nous tomberons tous
à la dernière fête des tarières.
Je vous crache au visage. "






Mais notre périple hispanique ne peut s'arrêter là.
Dans son Discours sur les passions de l'amour, Blaise Pascal a écrit " la mode même et les pays règlent ce que l'on appelle beauté ".
Toujours vrai ? Je ne sais pas.
Je sais simplement que j'ai en ce moment un penchant pour certains créateurs de mode espagnols, j'aime leur idée de la beauté. Subjective, moi ? Peut-être.
Donc trève de bavardages, et place à un listing de mes fameux coups de coeurs.



- Salvatore Ferragamo. Oui c'est une marque italienne. Mais leur collection automne-hiver 2008/09 est la première de la sytliste espagnole Christina Ortiz. Et j'aime cette collection qui signe un renouveau pour la célèbre marque.





- Loewe, marque d'origine espagnole, dont le travail effectué sur la matière est tout simplement incroyable. Après tout est question de goût ...





- Armand Basi. Certes son créateur est allemand mais cette maison est tout de même d'origine espagnole. La légéreté est le maître mot de la collection printemps-été, histoire de supporter les chauds été sur la Costa Brava.





- Hoss Intropia. Marque ibérique culte qui est de plus en plus connue en France, et qui gagnerait a l'être encore davantage.




Hasta pronto para un nuevo viaje.


Photos : théâtre de Chaillot, Vogue , Net-a-poter.

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