La réalité, pour l'auteur emblématique de la beat generation William S Burroughs, est une réalité studio, un lieu où le film de la réalité se joue en boucles infinies.
L'artiste ne peut qu'utiliser des éléments déjà existants, il ne peut que les assembler différemment pour créer quelque chose de nouveau.
"Naked Lunch", " The ticket that exploded", " The Soft Machine", "Nova Express" sont l'expression de la compréhension de la réalité comme limitée.
L'expression de cette vision se retrouve dans la technique de cut-up utilisée par l'artiste, notamment pour la première mouture du Festin Nu, technique parfois assimilée aux transes créatrices des surréalistes.
Svenja Specht, partageant la conception de Burroughs, reconnaît créer en piochant dans les éléments de son environnement immédiat.
Elle a ainsi nommé son label, crée en 2005, Reality Studio.
En considérant son travail de créatrice comme une forme d'anthropologie culturelle et convaincue que les gens à l'aise dans leur corps et leurs vêtements dégagent des ondes positives qui se répercutent inévitablement sur leur entourage, elle habille les femmes contemporaines en jouant avec les formes, les couleurs, les matières
Sa collection pour cet été, aux tons denim, sable, rouge et noir, est imprégnée de son récent voyage au Maroc allié à l'esprit smoking des années 40.
Ich habe Svenja gern !
photos: Reality studio
Ainsi vêtue, on pourrait presque se prendre pour Ingrid Bergman dans le Casablanca des années 40, non ?! Reste plus qu'à trouver son Humphrey ...
photo: allociné